Qu’est ce le principe des semi-conducteurs dans la technologie photovoltaïque
Un semi-conducteur est un composé dont la conductivité électrique augmente par addition d’impuretés dans sa structure. En effet, la conductivité est plus forte que celle des isolants, mais plus faible que celle des métaux. Le semi-conducteur le plus fréquemment utilisé se compose de silicium (Si), un élément chimique qui s’associe souvent à l’oxygène pour former la silice SiO2, ce qui le rend très abondant dans la nature.
Chaque atome de silicium (Si) possède quatre électrons périphériques, connus sous le nom d’électrons de valence. Chacun de ces quatre électrons peut être partagé avec un électron provenant de l’un de ses quatre voisins. Il permet ainsi de créer quatre liaisons avec ses plus proches voisins. Il y a donc huit électrons externes autour de chaque Si (configuration stable).
Qu’est ce qu’un semi-conducteur ?
Le principe est ensuite d’utiliser les éléments voisins dans la classification périodique, comme le phosphore P et le bore B, qui ont respectivement un électron périphérique en plus et un électron périphérique en moins que le silicium.
Si parfois un atome de phosphore (P) remplace un atome de silicium (Si) dans la structure (comme une impureté représentant une fraction de %), il apporte non pas quatre, mais cinq électrons dans sa couche externe, ce qui lui donne une configuration avec neuf électrons périphériques, qui n’est plus stable. Un électron (bord bleu épais) a donc tendance à quitter ce système où il n’est pas bienvenu. Elle devient alors une charge négative mobile (entourée de pointillés). Elle laisse donc derrière elle une charge positive fixe (trait gras), liée à l’atome de phosphore. Le caractère négatif de la charge mobile a donné à ce type de semi-conducteur son appellation « de type n ».
Le cas du semi-conducteur de type p est symétrique par rapport au précédent. L’atome de bore (B) n’a que trois électrons périphériques. Dans ce cristal, l’électron en pointillés a besoin de se lier avec un électron supplémentaire présent dans le cristal. Une fois qu’il a fait cela, l’électron devient fixe et s’associe au bore. C’est l’équivalent d’une charge positive (défaut d’électron) quittant l’atome de bore pour devenir un « trou » positif mobile. En somme, pour revenir à 4 électrons. Les impuretés libèrent un électron (cas de P) ou en capturent un (cas de B).
La jonction n – p
Une partie du semi-conducteur est « dopée n », et l’autre « p ». Ces deux couches se séparent par un plan dit de jonction. Les électrons (majoritaires) sont les charges électriques mobiles présentes dans la zone n. Les charges fixes celles de l’élément dopant (phosphore par exemple); inversement, dans la zone p les trous positifs (absences d’électrons) sont mobiles. Les électrons du dopant (B par exemple) sont fixes. En l’absence de toute tension électrique externe, les charges mobiles se déplacent vers le plan de jonction. Ainsi elles laissent derrière elles des charges fixes. Ces dernières génèrent un champ électrique intense. Ce champ électrique est dirigé de n vers p. Il permet de repousser les charges mobiles éventuelles vers les deux extrémités. La région voisine du plan de jonction est alors désertée par les charges mobiles.
Cellule sous éclairement
A présent, nous établissons une connexion dans un circuit électrique contenant une jonction n-p et nous illuminons la partie n qui est très mince. Lorsque des photons lumineux porteurs de l’énergie solaire suffisante pénètrent dans le cristal, ils libèrent des électrons supplémentaires. L’excès de ces électrons a tendance à quitter la zone n vers l’extérieur car ils sont repoussés. Le champ électrique très fort les repoussent au voisinage du plan de jonction.
Qu’est ce que le photo courant ?
Il apparaît alors un courant dans le circuit extérieur (par définition dans le sens inverse de celui des électrons). C’est le photo courant, qui ne circule que dans un seul sens. Il va de la zone p vers la zone n dans le circuit électrique. Il va de la zone n vers la zone p dans le semi-conducteur. L’origine du terme « semi-conducteur » est donc liée à ce sens unique de circulation du courant. Il est aussi lié à une plus grande résistance à son passage (en comparaison de ce qui se passe pour les métaux). On obtient ainsi un convertisseur pour la technologie photovoltaïque, permettant l’obtention d’une différence de potentiel utilisable. Cela représente donc une source de courant électrique susceptible d’alimenter un appareil électrique.
Technologie photovoltaïque: l’interaction photon – semi-conducteur
Nous avons vu qu’en présence d’un circuit extérieur les électrons sont contraints de circuler. L’énergie requise pour leur mise en circulation varie selon la nature des atomes auxquels ils sont associés. Einstein a montré l’existence d’une bande interdite caractéristique de chaque atome. Barrière qu’il faut franchir pour mettre les électrons en mouvement. L’exposition d’un semi-conducteur à un flux lumineux, permet l’absorption des photons qu’il contient.
Cependant il faut que l’énergie du photon soit suffisante pour que l’électron puisse quitter la bande de valence (où il sert à assurer la cohésion de la structure) vers la bande de conduction (où il est mobile et capable de générer un courant électrique). Pour le silicium, pour surmonter cette « barrière », il est nécessaire d’avoir une énergie minimale de 1,1 électron-volt (eV), correspondant à la partie la moins énergétique du rayonnement solaire. Cette énergie s’associe à des longueurs d’onde proches de 1 micromètre, situées dans le proche infrarouge.
Que sont les multijonctions ?
Pour optimiser l’utilisation de l’ensemble du spectre solaire, y compris la partie UV, il a été nécessaire d’incorporer dans la technologie photovoltaïque plusieurs jonctions distinctes, superposées. Pour chacune d’elles, la bande interdite se trouve adaptée à une partie donnée du spectre solaire. On appelle ça le concept de multijonctions. Le rendement énergétique de la cellule, c’est-à-dire le pourcentage du rayonnement transformé en énergie.